En vue de réduire l’érosion sur les versants dénudés situés sur la presqu’île de la Caravelle et les risques de sédimentation dans la baie du Trésor, une première série de travaux a été confiée à l’Office National des Forêts (ONF) en 1998-99 pour ralentir le ruissellement et l’érosion à l’aide de palmes de cocotier ou de dosses de Mahogany et pour revégétaliser les sédiments piégés sur les versants et les ravins. Une expertise a montré qu’une fois les pièges remplis de sédiments, l’érosion continue de plus belle, le ruissellement étant concentré en rigoles par les planches. De plus les plantations restent chétives du fait des carences en azote et phosphore des sédiments et des altérites sousjacentes (Roose, 2000). Une convention entre le Parc (PNRM) et l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) a été signée le 16 mai 2001 qui prévoit en deux ans : *la mise en place de 5 parcelles expérimentales de mesure du ruissellement et de l’érosion, *l’aménagement de ces parcelles pour optimiser le traitement de lutte antiérosive à l’aide d’un paillage de cinq doses de bagasse de canne à sucre, *la plantation dans des cuvettes (adaptation de la méthode africaine << ZAÏ >>) de 4 espèces d’arbustes locaux, avec 3 niveaux d’apport de nutriments, *l’implantation d’un parcours pédagogique comprenant cinq panneaux expliquant l’origine des sols, le paysage de la baie du Trésor, la diversité des processus d’érosion, la lutte antiérosive adaptée et la restauration assistée de la végétation locale. D’un point de vue plus général, il s’agit de mettre en place un exemple d’une nouvelle approche de gestion des ressources naturelles qui tente de tirer profit des eaux de surface pour augmenter la production de biomasse, au lieu de s’opposer aux forces naturelles destructrices des eaux de ruissellement par des obstacles physiques.