À partir de l'analyse cartographique diachronique de la baie du Marin (Martinique), les auteurs ont mis à jour une accélération de la progradation du rivage de cette baie. Des mesures d'érodibilité ont été effectuées à l'échelle du mètre carré, sous divers couverts végétaux, puis extrapolées à l'échelle du bassin versant. Ce sont essentiellement les surfaces cultivées intensivement qui libèrent les plus grandes quantités de particules terrigènes. Lorsque ces particules arrivent dans la baie, les caractéristiques bathymétriques et courantologiques ne permettent pas leur évacuation. Les transformations du paysage naturel (engraissement des côtes) sont à mettre en relation avec les transformations des modes d'occupation des sols.