Elle côtoie fréquemment l’Hylode de Johnstone dont elle se distingue par une taille légèrement plus grande. Elle présente des colorations prenant des teintes différentes, allant du jaune pâle au rouge orangé. La coloration de son ventre est commune à celle des autres Eleutherodactyles, à savoir gris à beige. L’Hylode de Johnstone présente des caractères extrêmement semblables. Le seul moyen d’identifier avec certitude l’Hylode de Martinique est la présence d’une large bande jaune orangé sur la face postérieure des cuisses.

On rencontre cette espèce plutôt dans le Nord de l’île en milieu forestier. En effet, elle affectionne les zones d’altitude avec un facteur d’humidité élevé. Malgré son nom, l'Eleuthérodactyle de la Martinique n’est pas exclusive à la Martinique, on la retrouve à la Dominique ainsi que dans les îles de la Guadeloupe et même plus récemment à Saint-Martin et Saint-Barthélemy où elle a été introduite.

Malheureusement, l’Hylode de la Martinique est en compétition depuis peu avec l’Hylode de Johnstone, mieux adapté aux climats secs et plus chauds. Un phénomène de réchauffement climatique et de raréfaction des précipitations pourrait entraîner le déclin de cette espèce.

Chant : L’Hylode de Martinique possède un chant très aigu et puissant qui se fait bien entendre à la nuit tombée. Le chant est produit en deux temps et est semblable à un cri d’oiseau. Bonne écoute !

Relecture : Maël DEWYNTER

Source : Atlas des Amphibiens et Reptiles de Martinique