L'Eleuthérodactyle de Johnstone ou Hylode de Johnstone (Eleutherodactylus johnstonei) est une espèce d’amphibien apparentée à l'Eleuthérodactyle de la Martinique ou Hylode de Martinique, dont l’origine incertaine serait située à Sainte-Lucie...
Ces deux espèces sont très semblables et on peut très facilement les confondre.
L’Eleuthérodactyle de Johnstone se distingue généralement par une plus petite taille mais ce critère est approximatif. En termes de couleurs, l’Hylode de Johnstone se pare de teintes assez différentes allant du beige au jaune-orangé. Elle arbore également toute une palette de motifs différents, dont certains peuvent être en commun avec l’Eleuthérodactyle de la Martinique. Les motifs rencontrés uniquement chez l’Eleuthérodactyle de Johnstone constituent déjà un critère de reconnaissance de cette espèce, par exemple, la présence d’une bande claire très fine, surlignant sur toute la longueur de la colonne vertébrale. On peut également les différencier grâce à la couleur de l’iris. En effet l’Eleuthérodactyle de Johnstone présente un iris doré aux reflets cuivrés tandis que sa cousine de Martinique présente un iris plutôt grisâtre.
L’Eleuthérodactyle de Johnstone est très commun et peut se rencontrer sur l’ensemble du territoire martiniquais excepté les hauts sommets de la Montagne Pelée. On rencontre l'espèce également sur l’ensemble des îles de la Caraïbe : elle présente une capacité d’adaptation record et par conséquent possède un potentiel de colonisation extrêmement important. Son aire d’origine est encore méconnue mais elle aurait été introduite en Martinique entre le XIXe et le XXe siècle.
L’Eleuthérodactyle de Johnstone de par son caractère invasif et son fort potentiel de colonisation peut mettre en péril la survie de sa cousine l’Hylode de Martinique par des phénomènes de compétition interspécifique.
Chant : Le chant de l’Hylode de Johnstone, semblable à celui de l’Hylode de Martinique est caractérisé par un sifflement aigu et perçant. Il est différencié de celui de sa cousine car étant plus bref et moins puissant. Bonne écoute !
Relecture : Maël DEWYNTER
Source : Atlas des Amphibiens et Reptiles de Martinique